vendredi 18 mai 2007

L'installation de l'arrosage automatique

Afin de me faciliter la tâche et parce qu'il y a des choses autrement plus intéressantes à faire au jardin que d'arroser, j'ai opté pour l'installation d'un arrosage automatique (AA), par tuyaux poreux et goutte-à-goutte.
Si l'aspect pratique et ma fainéantise naturelle étaient, au départ, les motivations essentielles de mon installation, il faut savoir qu'un système d'arrosage automatique permet d'économiser l'eau car elle est distribuée uniquement à l'endroit nécessaire, à la plante qui en a besoin. C'est donc aussi une mesure écologique de protection de nos ressources communes en eau.

Passons à l'installation du système : on fait comment, on se sert de quoi ?
Petit rappel sur l'organisation de mon jardin : deux parcelles de 60 m² avec chacune 17 rangées de légumes. On n'arrosera pas les rangées fertilisantes ou de trèfle qui trouveront elles-même leur ressource en eau si besoin.

Au départ, il y a le tuyau d'arrivée d'eau. Il ne faut pas y installer de suite l'AA au risque que la pression au sein des tuyaux soit trop forte et que les goutteurs "pissent" au lieu de gouter, de même pour les tuyaux poreux. Il faut donc une pression constante théorique dans le système de l'ordre de 2 bars. Pour information, 2 bars de pression est environ deux à trois fois moins que ce que l'on a à la sortie du robinet mais correspond néanmoins à la pression en bas d'une colonne d'eau de deux mètres de hauteur, tout de même...
Pour faire baisser la pression et filtrer l'eau au départ du canal principal, il faut installer une centrale, de type C2000 de chez Gardena (photo ci dessous) :


Ensuite, c'est parti pour l'installation a proprement parlé !
Pour moi, deux parcelles = deux rangs distincts :


Donc, à la sortie du détendeur, un raccord T permet de dispatcher l'eau sur les deux parcelles. J'ai mis une vanne au départ de chaque tuyau afin de pouvoir choisir quelle parcelle privilégier et aussi car, lorsque toutes les rangées sont arrosées en même temps, il peut y avoir un manque de pression au delà d'une certaine distance de tuyaux (17 rangées de 5 mètres égalent tout de même 85 mètres à arroser !).
Afin d'arriver à la parcelle, on passe par une partie gazonnée. Par soucis d'esthétique et de pratique, cette partie est enterrée :


Ensuite, perpendiculairement aux rangs, j'ai déroulé un tuyau de 16X13 mm. Au niveau de chaque rangée, j'ai mis un raccord T accompagnée d'une vanne d'arrêt. Il y a donc autant de raccords en T et de vannes qu'il y a de rangs dans le potager.


Tout ces raccords sont très simples à monter puisqu'ils s'emboîtent simplement en force (pas de colliers, pas de colle, mais de la poigne !). Après la vanne, on installe en fonction du besoin, soit des tuyaux que l'on perce de goutteurs :


...soit des tuyaux poreux :



Il est, bien évidemment, important de boucher les tuyaux par un bouchons fin de lignes :


De cette façon, il est possible d'ouvrir et de fermer les rangs en fonction de la saison.
Étant donné que chaque rang possède sa propre dérivation de tuyau avec les goutteurs intégrés ou tuyaux poreux, il est possible de pousser ou enrouler ce bout de tuyau pour travailler le sol.
Comme il n'y a qu'une alimentation, il n'y a qu'un seul programmateur : c'est donc une solution très économique, l'automatisation d'une installation représentant souvent une part importante du budget d'achat.
J'ai opté pour un programmateur simple, marchant avec deux piles AAA, avec possibilité de choisir la durée de l'arrosage (de 1 à 120 minutes) et la fréquence (de 1 heure à 1 semaine).


Comme cela, on choisit le planning d'arrosage et, avec les vannes, les rangs à arroser.
La liberté totale sans la contrainte !!!

Et le coût dans tout ça ?
Au total : 1 centrale, 100 mètres de tuyaux poreux, 110 mètres de tuyaux 16X13 mm, 36 vannes, 36 bouchons fin de lignes, 35 raccords T, 300 goutteurs réglables, un programmateur et diverses petites fournitures.
Pour mon installation, il faut compter sur un budget d'un peu plus de 200 € mais je suis passé par l'intermédiaire d'un pépiniériste professionnel, l'équivalent en grande surface spécialisée serait aux alentours de 300 €. J'ai profité de mon anniversaire pour m'en faire offrir une partie, c'est un investissement la première année mais c'est vite rentabilisé en terme d'eau et surtout de temps.
Et, en plus, quoi de plus terrible que l'ensemble des efforts du printemps réduit à néant le temps des vacances ???

samedi 12 mai 2007

La plantation des tomates

Pour planter mes tomates, j'ai testé cette année d'incorporer des orties au trou de plantation. En effet, l'ortie a d'énormes vertus : riche en azote, il aide à la croissance des plantes et est un fortifiant naturel reconnu depuis très longtemps. On l'utilise d'ailleurs aussi en purin, comme engrais naturel.
Cette fois, je l'ai utilisé broyé, une grosse poignée au fond du trou recouvert d'un mélange de terreau (bio, bien entendu) et de terre du jardin.
J'ai mis des piquets au niveau des trous afin de pouvoir les retrouver facilement au moment de la plantaion des tomates. En effet, la terre doit recouvrir l'ortie car les racines des tomates ne doivent pas, dans un premier temps, être en contact avec l'ortie, ce qui inhiberait la croissance de la plante. Il faut avouer que ce n'est pas le but recherché, bien au contraire ! Par contre, le temps que les racines de la tomate passe les dix centimètres de terre, l'ortie fraîche se sera décomposé (décomposition ultra rapide, l'ortie peut aussi être utilisée comme accélérateur de compost, ou pour relancer la décomposition).

Ce qui donne, dans un premier temps :


Comme on peut le voir sur cette première photo, j'ai installé quatre poteaux, entre les piquets. Ils serviront de support aux fils de fer, quatre au total, trois sur la moité la plus proche du sol et le dernier en haut du piquet. Sur ces fils de fer horizontaux, j'ai tiré une ficelle au niveau de chaque pied, verticalement, qui servira de support aux tomates. On enroulera la tomate au fur et à mesure de sa croissance autour de la ficelle. Le poids étant principalement situé entre le sol et 1 mètre environ, c'est pour cette raison qu'il y a trois fil de fer dans cette zone afin que la ficelle soit bien tendue.

Pour le moment, les tomates atteignent à peine la ficelle mais le résultat est le suivant (cliquez sur la photo pour l'agrandir) :


La tomate s'enroule facilement autour du fil, avec cette technique, hormis l'aspect esthétique indéniable, la plante n'est pas fixée sur un support et bouge un peu en fonction du vent, ce qui la fortifie. Elle ne risque pas de casser car elle est néanmoins maintenue. De plus, il n'y a plus besoin d'utiliser d'attache, rarement réutilisable et peu souvent biodégradable (je pense au fil de fer vert servant généralement pour cette tâche). Enfin, c'est économique, pour une rangée de dix pieds de tomate, je n'utilise que 4 poteaux, 20 mètres de fil de fer et de la ficelle que je réemploie d'une année sur l'autre...